Le corps est le réceptacle de l’âme. L’âme qui le remplit à pour but de le raffiner de façon à ce que lui aussi trouve une élévation et soit un véritable réceptacle de l’âme non pas forcé par D’ieu mais que la propre volonté du corps soit le service de D’ieu.
Il est écrit dans la Torah que lorsqu’un âne plie sous sa charge nous avons le devoir de venir en aide à cet âne. L’âne se dit en hébreu ´hamore. Ce mot ´hamore peut également se lire ´homere qui signifie la matière. Le verset de la Torah prend alors une autre dimension : lorsque la matérialité du corps plie sous sa charge nous avons le devoir de lui venir en aide. Ainsi lorsque notre corps manifeste des difficultés à servir D’ieu il faut lui venir en aide. Lui venir en aide c’est étudier les parties profondes de la Torah appelées la Hassidout. Ces parties profondes de la Torah vont opérer sur le corps un certain raffinement qui lui amènera le goût dans le service de D’ieu.
Le rôle du corps est particulièrement important dans la Torah. Étant plus bas que l’âme il en résulte que sa source spirituelle est plus élevée que celui de l’âme selon le principe que tout chose très élevé spirituellement dans sa source a la capacité de descendre très bas dans ce monde.
Notre travail est donc de raffiner le corps jusqu’à ce que se dévoile sa source spirituelle. Lorsque le corps aura atteint ce niveau d’élévation ce sera lui qui sera le moteur du service de D’ieu dans la vie d’un juif car toutes les pulsions matérielles motivées par le corps seront transformées en pulsions spirituelles. C’est en ce sens qu’on voit la supériorité du corps par rapport à l’âme.
Ce niveau atteindra toute sa plénitude à la venue de Machia’h. Ce sera alors le corps qui nourrira l’âme et non l’inverse du fait de son grand raffinement.
Itshak SITRUK