TORAH

le DESIR

Le désir

en psychanalyse

Partie 1    |    10min

PHILOSOPHIE

Le désir

Le Désir s’entend comme un souhait irrationnel, obsédant et impossible à satisfaire.

Il porte sur ce que l’on ne possède pas et en ce sens, il est un manque.

En philosophie,  nous dirons qu’il y a une double négativité  dans le désir, puisqu’en se satisfaisant, il s’annule et annule du même coup,  l’objet désiré.

Cependant,  en s’annulant, il se renouvelle et ceci sans cesse.

Ainsi cette double négativité fait que le désir est insatiable.

L’irrationalité, l’insatiabilité sont constitutives du désir.

Si le désir peut être obsédant au point d’exercer une emprise psychique sur l’homme, peut on pour autant renoncer à définir l’ homme comme un être de désir ? 

En effet,  définir l’homme comme un être de désir, c’est comprendre que l’ horizon de ses aspirations ne se limite pas à ce qui lui est instantanément donné, ni au monde,  ni dans son rapport aux autres et à lui-même.

Cependant,  si la condition de l homme est d’être désirant,  elle est à la fois condition de nos malheurs et de nos joies.

La question est alors de s’interroger sur l’influence du désir sur l’homme

Nietzsche ira plus loin qu’Epicure,en affirmant que la souffrance est non seulement supportable, mais désirable,  aimable, c’est le sens de “l’Amor fati”, c’est -à -dire aimer son destin,  y consentir.

Aimer ce qui nous arrive,   c’est accepter ce qui relève du mal, du négatif,  de la douleur,  de la souffrance qui en fait partie.

Le désir est loin d’ être la cause de tous les malheurs de l’homme,  comme le pense Socrate. 

Cette notion “d’Amor fati”n’ est

 pas dans Zarathoustra,  mais on y retrouve un grand oui à l’existence.

En effet, c’ est dans l’ affirmation,  le consentement,  l’ assentiment à la vie, sous toutes ses formes,  qu’il y a matière à la joie, à la béatitude,  au bonheur et même à la santé.

 

“La souffrance est un plaisir ” dit Nietzsche dans “le Chant du marcheur” , dans Ainsi parlait Zarathoustra.

Mais là encore, la souffrance n’est pas un plaisir sur le mode sadomasochiste, car souffrir ou faire souffrir serait une jouissance.

 

Il y a une attitude à adopter devant la souffrance,  une sorte de maîtrise ou de domination de la souffrance,  qui génère une jouissance.

Ainsi , à défaut d’ obtenir ce que l’on désire, il faut désirer ce que l’on a.

C’est dans cette logique qu’il faut appréhender l’aphorisme du Crépuscule des Idoles  ” Ce qui ne me tue pas,  me fortifie” ,” Appris à l’école de la vie “.

Brigitte

Léa

Le désir en philosophie

Dans la Torah “Le Rythme” à un rôle primordial dans nos pratiques des mitsvots.

Partie 1    |    10min

Pour Jean-Paul Sartre (1905-1980), le désir ne se distingue pas du manque. Le but du désir est de satisfaire un manque.

Selon Lacan : « autour du manque se fabrique le désir ». Pour la psychanalyse s’il est possible de définir l’être humain, c’est seulement en tant qu’il est « manquant » et donc « désirant ».

S’il’y a une dynamique du désir nécessaire à la vie le problème est que nos désirs sont souvent plus ou moins bien définis , ils sont rarement satisfaits ou ne nous procurent pas de satisfaction durable d’ où une nouvelle sensation de manque dès qu’un désir est satisfait qui peut être la source d une insatisfaction permanente.

Selon Sartre si tout est plein, si tout est complet, il n’y a plus de place pour le désir. Mais Sartre situe l’origine du désir, donc de ce manque, au sein même de la conscience.

En ce sens Sartre pourrait rejoindre la pensée indienne. L’Inde ancienne a voulu répondre à la question posée par la souffrance du manque et les liens de l’attachement .

Les occidentaux en découvrant dans le cours du 19 e siècle l Inde des renonçants hindous et du Bouddha ont cru que pour accéder à la délivrance il fallait “tuer le désir” ce qui n est pas le cas . Le désir est le moteur de l’action .

L homme libre est libéré de tout désir car il est habité par le désir qui comble tous ses manques . Il est libéré de cette chaîne ininterrompue de remplacer un désir par un autre désir dès que le précédent est satisfait. Il est aussi libéré de désirs causes de souffrances inutiles comme le désir de posséder , le désir de convoitise, le désir de dominer…

René Daumal écrivain indianiste ( 1908 1944 ) par ses quelques lignes répond à cette question du désir au delà de toute dépendance.
« je suis mort parce que je n’ai pas le désir.
Je n’ai pas le désir parce que je crois posséder.
Je crois posséder parce que je n’essaie pas de donner.
Essayant de donner, on voit qu’on n’a rien.
Voyant qu’on n’a rien, on essaye de se donner.
Essayant de se donner, on voit qu’on est n’est rien .
Voyant qu’on n’est rien, on désire devenir.
Désirant devenir, on vit. »

De nombreuses quêtes s’alimentent ainsi à cette dynamique du désir . Léa

Léa

Le désir en psychologie

Dans la Torah “Le Rythme” à un rôle primordial dans nos pratiques des mitsvots.

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Le désir : témoignage