Torah
[/et_pb_text][/et_pb_column]Psychanalyse
Philosophie
Le Désir
Le Désir s’entend comme un souhait irrationnel,obsédant et impossible à satisfaire.
Il porte sur ce que l’on ne possède pas et en ce sens, il est un manque.
En philosophie, nous dirons qu’il y a une double négativité dans le désir, puisqu’en se satisfaisant, il s’annule et annule du même coup, l’objet désiré.
Cependant, en s’annulant, il se renouvelle et ceci sans cesse.
Ainsi cette double négativité fait que le désir est insatiable.
L’irrationalité, l’insatiabilité sont constitutives du désir.
Si le désir peut être obsédant au point d’exercer une emprise psychique sur l’homme, peut on pour autant renoncer à définir l’ homme comme un être de désir?
En effet, définir l’homme comme un être de désir, c’est comprendre que l’ horizon de ses aspirations ne se limite pas à ce qui lui est instantanément donné, ni au monde, ni dans son rapport aux autres et à lui-même.
Cependant, si la condition de l homme est d’être désirant, elle est à la fois condition de nos malheurs et de nos joies.
La question est alors de s’interroger sur l’influence du désir sur l’homme
Le désir, par son caractère obsédant, est-il un obstacle à la raison et faut-il,comme le pense Socrate, se libérer de la tyrannie du désir ou si le désir est créateur et moteur de nos actions?
Ces questions nous amènent aux ambiguïtés du désir.
La première ambiguïté réside dans la relation entre le désir et la sagesse.
L’ entretien entre Calliclès et Socrate dans le Gorgias explicite parfaitement bien cette ambiguïté.
En effet, Calliclès contre Socrate fait
l’ apologie du désir, il y a une exaltation du désir et une réhabilitation des passions
Calliclès voit dans l’abandon des passions, la source de l’accomplissement de soi.
Mais cet abandon n’est pas une passivité, cela requiert de l’intelligence et du courage d’être à l’écoute de soi-même, d’inventer et de raffiner le plaisir, de braver les interdits.
Nous dirons qu’il y a chez Calliclès une dialectique de la passivité et de l’activité:
Plus nous nous laissons guider par nos passions, plus nous nous identifions à la source de la vie, du désir et plus nous devenons créateurs, actifs, intelligents.
Les passions nous transcendent, nous subliment.
La force qui parle en nous, avec plus ou moins d’intensité, est précisément cette force du désir.
Ce qui importe pour Calliclès, est l’instant toujours renouvelé du plaisir, un plaisir en acte et non un plaisir qui naîtrait de l’absence du désir comme le soutient Socrate.
Ainsi, loin d’être un manque ou un vide, le désir est la force vitale de l’homme, il exprime sa puissance d’être et non son manque d’être.
Socrate accusera Calliclès d’établir une confusion entre le bien et l’agréable.
La position de Calliclès, du fait de l’insatiabilité du désir, est irréalisable et ne peut être soutenue sans engendrer la contradiction.
Ce que veut démontrer Socrate est qu’il faut distinguer ce qui est agréable et ce qui est bien.
Le bon n’est pas l’agréable.
De plus, tous les désirs ne sont pas équivalents et ne doivent pas être également recherchés
Le désir n’est pas pour Socrate, le moteur de l’action mais la cause de tous les tourments de l’homme
Le plaisir naît de la limitation du désir, c’est un plaisir fait de sérénité
Le plaisir du sage est précisément dans le repos que procure l’absence de troubles.
Tyrannisés par le désir, nous sommes incapables , quelque soit notre pouvoir, d’exercer le seul vrai pouvoir, celui de nous gouverner nous- même.
Pourtant, désirer, c’ est établir un lien entre le réel et l’imagination, c’est aspirer à une autre réalité, qui n’est pas présente
Or, cette aspiration n’ est-elle pas fondamentalement humaine ?
Désirer, c’ est disposer, en imagination, d’une autre existence dont on espère la réalisation
Et c’ est précisément cette idée qui nous amène à la deuxième ambiguïté du désir.
Ce qui est source de contentement n’est pas tant de satisfaire ses désirs que de désirer
C’ est en cela que l’acte même de désirer est fondamentalement humain.
Un homme qui ne désire pas est un homme sans vie.
Ainsi le désir doit se penser “comme désir de désirer”
Et c’est bien de cela qu’il s’agit lorsque l’on parle du désir.
Le désir s’associe à la condition même de l’humanité qui est sa propre finitude.
La conscience qu’a l’humanité de son caractère inachevé crée, chez l’homme, un sentiment de vide.
Or, c est précisément ce sentiment de vide que l’homme cherche à combler par le désir.
Le désir, contrairement au besoin, possède une dimension psychologique.
Il devient alors nécessaire de s’interroger sur la nature de nos désirs et d’évaluer si une hiérarchie du désir est envisageable, comme le fait Epicure.
L’épicurisme distingue sur le désir, ce qui est naturel , ce qui est strictement nécessaire et ce dont la satisfaction n’ est pas absolument vitale.
Mais, l’intention de cette classification n’est pas de limiter la quête du désir à ce qui est strictement nécessaire, car l’épicurisme n’est pas un ascétisme.
Epicure cherche à préserver l’accès au bonheur, ou du moins l’absence de troubles.
L’état “d’ataraxie”,soit l’absence de troubles dans l’âme, et l’état “d’aponie”, soit l’absence de troubles dans le corps est la condition du bonheur.
Ainsi, l’épicurisme est un hédonisme, au sens où le bonheur est le but de la sagesse .
La source de ce bonheur est le plaisir, mais cette quête ne donne pas libre cours à tous les désirs.
La classification des désirs œuvre la voie à la maîtrise mesurée du plaisir
La question porte ici sur la possibilité de rationaliser le désir.
N’y -a t -il pas une confusion, comme le dénonce Nietzsche, entre cette rationalisation des désirs avec les diverses formes de renoncement gratuit de sacrifice pour le sacrifice, qu’il désigne par le nihilisme?
Nietzsche accuse la morale occidentale de prôner un culte à la privation et d’avoir confondu la sagesse du désir avec une condamnation de tout désir, toute volonté, transformant cette sagesse en ascétisme et mutilant ainsi l’existence humaine, qui brise son pouvoir de se dépasser elle-même.
Nietzsche ira plus loin qu’Epicure,en affirmant que la souffrance est non seulement supportable, mais désirable, aimable, c’est le sens de “l’Amor fati”, c’est -à -dire aimer son destin, y consentir.
Aimer ce qui nous arrive, c’est accepter ce qui relève du mal, du négatif, de la douleur, de la souffrance qui en fait partie.
Le désir est loin d’ être la cause de tous les malheurs de l’homme, comme le pense Socrate.
Cette notion “d’Amor fati”n’ est
pas dans Zarathoustra, mais on y retrouve un grand oui à l’existence.
En effet, c’ est dans l’ affirmation, le consentement, l’ assentiment à la vie, sous toutes ses formes, qu’il y a matière à la joie, à la béatitude, au bonheur et même à la santé.
“La souffrance est un plaisir ” dit Nietzsche dans “le Chant du marcheur” , dans Ainsi parlait Zarathoustra.
Mais là encore, la souffrance n’est pas un plaisir sur le mode sadomasochiste, car souffrir ou faire souffrir serait une jouissance.
Il y a une attitude à adopter devant la souffrance, une sorte de maîtrise ou de domination de la souffrance, qui génère une jouissance.
Ainsi , à défaut d’ obtenir ce que l’on désire, il faut désirer ce que l’on a.
C’est dans cette logique qu’il faut appréhender l’aphorisme du Crépuscule des Idoles ” Ce qui ne me tue pas, me fortifie” ,” Appris à l’école de la vie “.
Brigitte AYACH
Philosophe
Psychologie
INTRODUCTION
Pour Jean-Paul Sartre (1905-1980), le désir ne se distingue pas du manque. Le but du désir est de satisfaire un manque.
Selon Lacan : « autour du manque se fabrique le désir ». Pour la psychanalyse s’il est possible de définir l’être humain, c’est seulement en tant qu’il est « manquant » et donc « désirant ».
S’il’y a une dynamique du désir nécessaire à la vie le problème est que nos désirs sont souvent plus ou moins bien définis , ils sont rarement satisfaits ou ne nous procurent pas de satisfaction durable d’ où une nouvelle sensation de manque dès qu’un désir est satisfait qui peut être la source d une insatisfaction permanente.
Selon Sartre si tout est plein, si tout est complet, il n’y a plus de place pour le désir. Mais Sartre situe l’origine du désir, donc de ce manque, au sein même de la conscience.
En ce sens Sartre pourrait rejoindre la pensée indienne. L’Inde ancienne a voulu répondre à la question posée par la souffrance du manque et les liens de l’attachement .
Les occidentaux en découvrant dans le cours du 19 e siècle l Inde des renonçants hindous et du Bouddha ont cru que pour accéder à la délivrance il fallait “tuer le désir” ce qui n est pas le cas . Le désir est le moteur de l’action .
L homme libre est libéré de tout désir car il est habité par le désir qui comble tous ses manques . Il est libéré de cette chaîne ininterrompue de remplacer un désir par un autre désir dès que le précédent est satisfait. Il est aussi libéré de désirs causes de souffrances inutiles comme le désir de posséder , le désir de convoitise, le désir de dominer ….
René Daumal écrivain indianiste ( 1908 1944 ) par ses quelques lignes répond à cette question du désir au delà de toute dépendance.
« je suis mort parce que je n’ai pas le désir.
Je n’ai pas le désir parce que je crois posséder.
Je crois posséder parce que je n’essaie pas de donner.
Essayant de donner, on voit qu’on n’a rien.
Voyant qu’on n’a rien, on essaye de se donner.
Essayant de se donner, on voit qu’on est n’est rien .
Voyant qu’on n’est rien, on désire devenir.
Désirant devenir, on vit. »
De nombreuses quêtes s’alimentent ainsi à cette dynamique du désir . Léa
Partie 1 | 10min
TORAH
le DESIR
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PSYCHANALYSE
LE DESIR
En construction
DESIR
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PHILOSOPHIE
Le désir
Léa
Arrêt et reprise en philosophie
Dans la Torah “Le Rythme” à un rôle primordial dans nos pratiques des mitsvots.
Le Cheminement
Il n’y a pas de définition philosophique du cheminement, au sens où la philosophie est cheminement.
Elle interroge , questionne, œuvre de nouveaux chemins, déconstruit, reconstruit.
La philosophie recherche moins un aboutissement qu’à ouvrir de nouveaux chemins.
Le cheminement est la démarche philosophique, c’est la maïeutique de Socrate.
Socrate interrogeait, questionnait, pointait les contradictions, les mauvaises associations d’idées de son interlocuteur, pour l’ amener à ouvrir des chemins de pensée.
Il serait plus rigoureux de parler d’une pluralité de chemins de pensée.
Commençons par distinguer chemin et méthode.
Le chemin s’invente, innove, questionne, la philosophie, en ce sens, n’a pas de méthode, contrairement à la science.
En effet, la philosophie, contrairement à la science, évolue , sans jamais donner de réponses objectives et universelles.
La dimension subjective est première en philosophie, au sens où il y a une disposition affective, qui ouvre le chemin.
Descartes, dans les Méditations Métaphysiques, ouvre un chemin rectiligne.
Il utilise le doute radical et méthodique pour démontrer l’existence de Dieu.
Or, le doute cartésien est précisément cette interrogation existentielle qui trahit une inquiétude.
L’ angoisse, le désespoir, le doute, sont à l’origine et moteur du questionnement philosophique.
Ce sont bien ces sentiments là, qui ouvrent des chemins.
Nietzsche dira que ce sont des pulsions, qui philosophent.
Ainsi le cheminement philosophique inclut plusieurs chemins:
Chemin vertical chez Platon.
Vertical, par l’ascension de la raison vers le monde intelligible afin d’accéder à la connaissance du Bien.
La philosophie expose ici le chemin de la réflexion, une réflexion tournée vers le chemin difficile d’accéder à la connaissance du Bien.
Un cheminement ardu qui exige un revirement de l’âme, qui s’arrache à la sphère du devenir, pour atteindre l’intelligible.
Le cheminement n’est pas nécessairement rectiligne, là encore on peut parler de plusieurs chemins.
Hegel dans la Phénoménologie de l’esprit
ouvrira un chemin circulaire.
Circulaire, car la conscience n’a pas un mouvement rectiligne, mais un mouvement qui revient sans cesse sur elle-même, pour prendre conscience de ce qu’ elle est en train d’expérimenter.
Le cheminement de la conscience, au fur et à mesure que cette dernière progresse, intériorise un certain nombre d’expériences qu’elle fait sur elle-même.
La conscience recueille ainsi, en elle-même le savoir.
En ce sens, la conscience doit revenir sur chaque objet pour se l’approprier et doit en même temps progresser d’objet en objet pour atteindre le Savoir Absolu.
Le premier cheminement circulaire de la conscience s’effectue quand elle s’approprie l’objet,
Le second, se fait quand elle progresse d’objet en objet, pour atteindre le Savoir Absolu.
Cependant, le travail de prise de conscience est sans fin, car la conscience ne cesse de creuser son unité avec les objets qu’ elle expérimente.
Ainsi, le cheminement montre l’inachevé plutôt que la clôture, il est circulaire car il n’y a pas de sortie.
En effet, “l’esprit doit renoncer à la fin, depuis le commencement, aussi naïvement comme si tout ce qui précède était perdu pour lui et comme s’il n’avait rien appris de l’expérience.”
En d’autres termes, on ne peut pas s’appuyer sur la mémoire, sur une expérience passée, car le cheminement de la conscience se fait de manière vivante, sans quoi nous nous appuyons sur des savoirs abstraits, une accumulation de souvenirs et on perd cette “naïveté” propre au cheminement, cet élan spontané de la conscience, qui à tout moment expérimente.
Si on ne recommence pas le parcours, on ne peut pas arriver à une relation vivante entre la conscience et ce qu’elle expérimente.
Ceci démontre qu’il y a, dans la notion de cheminement, une humilité, une fragilité et aussi un désespoir, puisqu’à chaque moment que la conscience intériorise un savoir, elle désespère d’être.
Heidegger reprendra cette idée avec le “chemin qui ne mène nulle part”.
Ce ou ces chemins qui “ne mènent nulle part” désignent en Allemand, les chemins forestiers, qui semblent être les derniers lieux où le questionnement de la technique peut être possible.
C’est au nom du chemin qu’il y a un retrait, que quelque chose s’écarte de la technique et qui est préservé
Le cheminement chez Heidegger, comme chez Nietzsche, montre la difficulté toujours actuelle, qui peut être énoncée comme un paradoxe:
D’un côté, il faut que la philosophie soit fidèle à l’absence de but qui caractérise la civilisation technique, mais d’un autre côté, il faut que le chemin philosophique s’écarte de l’absence de but de la technique afin de poursuivre son questionnement.
PSYCHOLOGIE
ARRÊT / REPRISE
Léa
Arrêt et reprise en psychologie
Dans la Torah “Le Rythme” à un rôle primordial dans nos pratiques des mitsvots.
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